Paris-Manchester United : Une soirée (in) oubliable

Manchester United a réussi à se qualifier, on ne sait trop comment, face au PSG. (3-3 sur l’ensemble des deux matchs.

Une soirée oubliable vu le contenu mais inoubliable aux vues des émotions procurées par cette formidable soirée.

A l’annonce de l’adversaire début décembre, Manchester est au plus bas, Mourinho mène le club vers une saison blanche et les joueurs semblent totalement se désolidariser de l’entraineur portugais.

Pourtant le 13 février, à quelques heures du match aller, les choses ont évolué, Ole Gunnar Solkjaer ancienne légende de Manchester prend les rennes du club fin décembre enchainant les belles performances et entame une série d’invincibilité, recollant à Arsenal et Chelsea pourtant, loin, bien loin au classement. Emmené par un Paul Pogba étincelant et totalement libéré, la plus grande équipe d’Angleterre commence à faire peur au champion de France. Cette victoire qui s’annonçait si facile du côté parisien ne l’est plus vraiment.

Un match aller nauséabond.

Ce mardi 12 février Manchester se présente à Old Trafford pour une belle soirée européenne. Raté, l’équipe ne produit aucun jeu, semble avachie et les cadres sont totalement hors sujet. Paris maîtrise totalement son sujet. Manchester est bien loin du niveau attendu dans un tel rendez-vous.

Le milieu de terrain est ciselé par Marquinhos, Verratti et Daniel Alves qui sortent par la même occasion une prestation digne des plus grandes équipes européennes, Pogba va lui, passer totalement à coté de sa rencontre et dans un excès d’engagement va se faire exclure à la fin du match. Pour rappel le PSG se présente à théâtre des rêves sans Neymar ni Cavani…

On se pose la question du côté mancunien de savoir si un jour notre club retrouvera les lumières des grands d’Europes, comment Manchester a pu produire un jeu aussi livide chez lui et face à une équipe sans sa star numéro une. Bref victoire 2-0 du PSG sans forcer, en contrôle.

Avant la rencontre du mercredi 6 mars, une statistique : Le PSG a 97% de chance de se qualifier, (elle en avait 100 il y a deux ans lors de la remontada…), jamais une équipe qui a gagné 2-0 au match aller n’a été éliminée. Et pourtant !

Une simple formalité ?

Manchester United fait le voyage au Parc des Princes sans dix joueurs, blessés ou suspendus, et pas des moindres Pogba, Matic, Herrera, Martial et Lingard tous titulaires indiscutables sous Solkjaer. C’est donc une équipe B qui va affronter Paris. On pense alors à un cirque, un spectacle haut en couleur et une fessée pour Manchester.

Loin de là, le PSG s’est une nouvelle fois saboté, tout seul avec des erreurs individuels, Kherer à la deuxième minute offre le but pour Lukaku et Buffon qui peu avant la fin de la première période relâche un ballon pourtant facile dans les pieds de l’attaquant belge.

Mais quelle première période, Man U ne s’est pas montré dangereux, sans avoir le ballon plus de cinq minutes, enchainant seulement quelques dizaines de passes dans la moitié de terrain adverse, sans vouloir presser l’adversaire, n’imposant pas de rythme et en continuant à défendre très bas, c’est eux qui mènent 2-1 à la mi-temps.

Au retour, c’est le moment d’y croire, les parisiens ne semblent pas vouloir tuer le match, et s’il y a un soir ou tout peut arriver c’était bien ce 6 mars 2019 au Parc des Princes.

Les minutes défilent et le positionnement en 5-4-1 permet une plus grande stabilité dans le jeu pour Manchester, l’entrée de Diego Dalot et le repositionnement de Young fait beaucoup de bien. Les consignes sont simples, provoquer un énième moment de doute dans le camp parisien. Et si Kimpembe ne met pas cette main, jugée intentionnelle ou non, la décision de l’arbitre de siffler un penalty en toute fin de match offre à Manchester une occasion de se qualifier. Quel formidable outil cette VAR n’empêche.

Marcus Rashford, 21 ans, trois ans d’expérience dans les jambes, une vingtaine de matchs de ligue des champions dans les jambes et dans la tête se présente face à Buffon, vainqueur de la coupe du monde, 40 ans et plus de 20 ans d’expérience au haut niveau. Avec un calme et un sang-froid dont il a le secret, il transforme le penalty et qualifie son équipe pour les quarts de finale.
Sa célébration face aux 2000 supporters ayant fait le déplacement restera à jamais une des images de l’histoire du club.

Une équipe de gagnants

Des joueurs inexpérimentés, loin du niveau qu’on attend en huitième de finale de ligue des champions, certes mais des gagnants, des joueurs avec du caractère. Scott McTominay, inconnu au bataillon si l’on ne suit pas Manchester et la première League ne s’est pas laisser marcher dessus par le milieu parisien, donnant au passages quelques coups, son impact dans l’entre jeu a été déterminant pour rester en vie. On comprend pourquoi Mourinho en avait fait son chouchou.

Chris Smalling, trop souvent, à mon goût, moqué pour ses bourdes et ses errances défensives montre qu’il est loin d’être usé et il forme un superbe duo avec Victor Lindelöf, rappelant le duo historique formé par Rio Ferdinand et Nemanja Vidic.

Un hommage à Sir Alex Ferguson

Comment Manchester a pu se qualifier ? L’histoire se répète une nouvelle fois au PSG, incapable de tuer le match, pourtant servi sur un plateau d’argent. Le FC comeback comme on l’appelle pour ses renversements de situation, réussi à se qualifier dans les derniers instants de la rencontre. Bravo Ole pour ce bel homme au Fergi Time.
Personne à part peut-être les plus grands fans de Manchester, aurait imaginé un tel scénario, en toute lucidité cette qualification est miraculeuse. Personne ne voyait le PSG se faire éliminer une nouvelle fois en huitième et surtout de cette manière.

Mais quelle émotion… quel bonheur de Voir Manchester United en quart de finale de la ligue des champions, au-delà du contenu morne et sans montrer grand-chose de concret, l’équipe se qualifie. C’est la marque des grands clubs, car le caractère des joueurs hier, qui pour la plupart sont loin du niveau attendu lors d’un huitième de finale ont montré que cette formidable institution ne baissait jamais les bras. Manchester est donc toujours capable de renverser les situations. En espérant que le club mancunien montre un tout autre visage en quart de finale.

Et si les dirigeants se posent encore la question de savoir qui sera sur le banc la saison prochaine, Ole Gunnar Solskjaer semble être le grandissime favori.

Degreve Benjamin

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